Dans son billet quotidien, Bruno Roger-Petit évoque la fragilité du poste d'entraîneur de Laurent Blanc, en particulier après la défaite à Londres face à Chelsea.
« Durant des mois, ce fut malheur à ceux qui, à l’exemple de l’auteur de ces lignes, s’interrogeaient sur le cas Laurent Blanc. Si à trente, quarante ou cinquante ans tu mets en doute le 4-3-3 de Blanc, néo-barcelonais, tu as raté ta vie d’observateur des choses du football. Tel était le crédo. Car Laurent Blanc a toujours pu compter sur de nombreux défenseurs. Aujourd’hui encore, ils sont encore nombreux à célébrer ses louanges. Comme on l’écrivait ici avant le duel contre Chelsea, il a joué sans aucun doute, en grande partie, son destin d’entraineur. De ce point de vue, les deux rendez-vous qui viennent contre Lyon sont capitaux, surtout le second. Le PSG doit gagner la Coupe de la Ligue, faute de quoi, dix jours après une élimination en Ligue des champions, il sera évident, logique, normal et naturel que les propriétaires du club seront conduits à regarder ailleurs, au cas où… Oui, il examineront s’il n’est pas d’entraineur prêt à rejoindre le PSG plus capable de donner corps à leurs ambitions. Et il n’est pas interdit de penser qu’ils le feront même en cas de victoire en Coupe de la Ligue. Disons les choses comme elles sont : l’épisode de la prolongation du contrat montre que Laurent Blanc est sur un siège éjectable. Si le PSG voulait absolument le conserver, ce serait déjà signé, et on n’en parlerait plus. Mais ce n’est pas le cas. Profondément, Blanc ne correspond pas à l’ambition générale du club présidé par Nasser Al-Khelaïfi. Les avocats de l’ancien sélectionneur ont beau dire, il est bien depuis le début un pape de transition. Et les failles mises au grand jour par l’échec contre Chelsea pèseront lourdement contre lui. Pour tout dire, tout indique aujourd’hui que si Laurent Blanc est encore l’entraineur du PSG l’an prochain, ce sera pour la même raison qu’il en est devenu l’entraineur cette saison : faute de mieux. »