Frustrés par légalisation tardive de Toulouse, les Parisiens ont quitté le Stadium en colère, pestant notamment contre larbitrage. Mais le point pris face au TFC nest finalement pas une si mauvaise opération en vue du maintien.
Un peu dénervement, beaucoup de frustration et une poignée dincertitude à deux journées du dénouement. Cest avec ce cocktail explosif dans leurs bagages que les joueurs parisiens ont quitté le Stadium samedi soir. Au terme dun match tendu entre deux équipes au coude et coude et qui ont finalement dû se résoudre au partage des points. Conséquence, et à 180 minutes de la fin du championnat, le PSG est toujours en position de premier relégable. De quoi regretter encore plus légalisation toulousaine en toute fin de partie. « On avait le match en main, pestait Grégory Bourillon, seul joueur du PSG à faire une halte devant la presse. Cest dommage car on avait les moyens de presque se sauver. »
Une déception pourtant rapidement balayée par un gros sentiment dinjustice. « On sest posé pas mal de questions dans le vestiaire parce que larbitre a systématiquement sifflé contre nous à partir du moment où on a mené, a lancé le défenseur parisien. Il ne sifflait plus leurs fautes. Je pense que sil avait arbitré de la même façon jusquà la fin, on aurait gagné. Mais il na pas continué dans la même lignée alors quil faisait un très bon match jusquà la 60eme minute. Après, ce nétait plus le même. Tout le monde parle des arbitres mais nous ne sommes pas du tout aidés cette saison. Que les autres arrêtent de se plaindre parce quon nest pas du tout avantagés. Mais si ça peut nous aider, on va faire la même chose que les Toulousains cette semaine et on gagnera contre Saint-Etienne. »
Une petite pique verbale qui vient ponctuer une semaine riche en déclarations douteuses. De Nicolas Dieuze à Olivier Sadran, en passant par Achille Emana, les Toulousains ont allumé plusieurs mèches avant la venue des Parisiens, dénonçant notamment une opération « SOS PSG » dans plusieurs médias. De quoi agacer les joueurs de Paul Le Guen, même si Bourillon a notamment oublié dévoquer le penalty non sifflé suite à une faute de Camara sur Mansaré. Finalement, cest le toujours très calme Paul Le Guen qui a éteint léventuel début dincendie. « Cétait très tendu mais comment éviter ça ? Ce sont des enjeux très importants pour les deux clubs. Il y a beaucoup dengagement des deux côtés, un peu de tension, un peu de nervosité. Cest inévitable. Dans ces cas-là, cest très important pour nous techniciens de montrer lexemple et dêtre maître de nos nerfs. »
Des nerfs justement, les Parisiens en auront encore besoin dans cette opération maintien qui trouvera son dénouement au terme de la dernière journée. Et dans loptique de ce sauvetage, le PSG a réalisé une bonne opération en prenant un point à Toulouse. Certes, Paris est encore relégable aujourdhui. Mais son calendrier (réception de Saint-Etienne et déplacement à Sochaux) na rien à voir avec le périple qui attend les Lensois (match à Lille puis réception de Bordeaux). Surtout, les deux prochains adversaires du PSG pourraient finir leur saison en roue libre, Sochaux étant quasiment assuré de son maintien et lASSE courant après une cinquième place éventuellement qualificative pour la prochaine Coupe de lUEFA. Ce strapontin européen est lié à une finale de Coupe de France entre Lyon et le PSG. Autant dire quune défaite parisienne à Amiens mardi soir pourrait finalement avoir des conséquences moins négatives que prévues¦